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Buddha-Vibes - the future is NOW! >> Forum spirituel français (lecture seule) >> Le Papalagi http://brahbata.space/cgi-bin/yabb2/YaBB.pl?num=1647092852 Message started by brahbata on Mar 12th, 2022 at 2:47pm |
Title: Le Papalagi Post by brahbata on Mar 12th, 2022 at 2:47pm Extrait de "The Papalagi" (prononcé Papalangi) par Erich Scheurmann. Papalagi est le nom donné par le chef Tuiavii de l'île Candy aux Européens dont il a connu la vie et la culture au tournant des XIXe et XXe siècles. Le Papalagi s'efforce constamment de bien couvrir sa chair. "Le corps et ses membres sont de la chair, seul ce qui est au-dessus du cou est le véritable homme", me disait un homme blanc qui jouissait d'un grand prestige et était considéré comme très sage. Il pensait que seul cela valait la peine d'être regardé, là où l'esprit et toutes les pensées bonnes et mauvaises ont leur demeure. La tête. L'homme blanc aime la laisser découverte, et même ses mains si nécessaire. Bien que la tête et les mains ne soient que chair et os. Celui qui, d'ailleurs, laisse voir sa chair, ne prétend pas à la bonne moralité. Si un jeune homme fait d'une fille sa femme, il ne sait jamais s'il est trompé avec elle, car il n'a jamais vu son corps auparavant (note marginale de Tuiavii : Même plus tard, elle le lui montrera rarement, et si elle le fait, alors à l'heure de la nuit ou du crépuscule). Une fille, qu'elle soit encore si belle, comme la plus belle Taopou (vierge du village, reine des filles) de Samoa, couvre son corps, de sorte que personne ne puisse le voir ou ne prenne plaisir à le voir. La chair est un péché. C'est ce que dit le Papalagi. Car son esprit est grand selon sa pensée. Le bras qui se lève pour lancer dans la lumière du soleil est une flèche du péché. Le sein sur lequel déferle la vague de l'air prenant est un étui de péché. Les membres sur lesquels la vierge nous donne une siva (danse native) sont des péchés. Et aussi les membres qui touchent pour faire des gens pour la joie de la grande terre - sont péché. Tout ce qui est chair est péché. Dans chaque tendon vit un poison, un poison insidieux, qui saute d'homme en homme. Celui qui ne regarde que la chair aspire le poison, est blessé, est aussi mauvais et rejeté que celui qui l'exhibe. - Ainsi proclament les saintes lois morales de l'homme blanc. C'est pourquoi le corps du Papalagi est enveloppé de la tête aux pieds de pagnes, de nattes et de peaux, si serrées et si denses qu'aucun œil humain, aucun rayon de soleil n'y pénètre ; si serrées que son corps devient pâle, blanc et fatigué, comme les fleurs qui poussent dans la jungle profonde. Que l'on vous dise, frères plus compréhensifs des nombreuses îles, quel fardeau un seul Papalagi porte sur son corps : Au fond, une fine peau blanche, obtenue à partir des fibres d'une plante, appelée l'épiderme, enveloppe le corps nu. On la jette en l'air et on la laisse tomber de haut en bas sur la tête, la poitrine et les bras jusqu'aux cuisses. Par-dessus les jambes et les cuisses jusqu'au nombril, tirée de bas en haut, vient ce qu'on appelle l'hypoderme. Ces deux peaux sont recouvertes d'une troisième peau plus épaisse, une peau tissée à partir des poils d'un animal laineux à quatre pattes élevé spécialement à cet effet. Elle se compose principalement de trois parties, dont l'une couvre le haut du corps, une autre le milieu du corps et la troisième les cuisses et les jambes. Ces trois parties sont maintenues ensemble par des coquillages (boutons) et des cordes faites de la sève séchée de l'hévéa (élastiques). Ce pagne est le plus souvent gris comme la lagune à la saison des pluies : il ne doit jamais être complètement coloré. Tout au plus, la pièce du milieu et ceci uniquement chez les hommes, qui aiment parler d'eux et courent beaucoup après les femmes. Les pieds enfin ont encore une peau douce et une peau assez ferme. La peau souple est au moins extensible et s'adapte bien au pied, la peau ferme l'est moins. Elle est faite de la peau d'un animal robuste, qui est plongée dans l'eau, grattée avec des couteaux, battue et maintenue au soleil jusqu'à ce qu'elle soit complètement dure. Avec cette peau, les Papalagi construisent une sorte de canoë à haut rebord, juste assez grand pour contenir un pied. Un canoë pour le pied gauche et un pour le pied droit. Ces canots pour les pieds sont attachés et noués fermement à la cheville avec de la corde et des barbes, de sorte que les pieds reposent dans une coquille solide comme le corps d'un escargot de mer. Ces peaux de pieds sont portées par le Papalagi de l'aube au coucher du soleil, il les porte en malaga (voyage) et danse avec, il les porte même s'il fait chaud comme après une pluie tropicale. Parce que c'est très contre nature, comme l'homme blanc s'en rend bien compte, et parce que cela rend les pieds comme s'ils étaient morts et commençaient déjà à puer, et parce que, en fait, la plupart des pieds européens ne peuvent plus saisir ou grimper sur un palmier - donc le Papalagi cherche à dissimuler sa folie en couvrant la peau de cet animal, qui est rouge en soi, de beaucoup de saleté, à laquelle il ajoute de l'éclat en la frottant beaucoup, de sorte que les yeux ne peuvent plus supporter l'éblouissement et doivent se détourner. Comme l'homme, la femme porte également de nombreuses nattes et pagnes enroulés autour de son corps et de ses cuisses. Sa peau est couverte de cicatrices et de lacérations. Les seins sont devenus ternes et ne donnent plus de lait à cause de la pression d'une natte qui est attachée du cou à l'abdomen devant le sein et aussi sur le dos ; une natte qui est rendue très dure par des arêtes de poisson, du fil de fer et des fils. C'est pourquoi la plupart des mères donnent aussi à leurs enfants du lait dans un rouleau de verre fermé en bas et surmonté d'une tétine artificielle. Ce n'est pas non plus leur propre lait, mais celui d'animaux rouges, laids et cornus dont on extrait de force le lait de leurs quatre cônes sur l'abdomen. |
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